Covid et notre option préférentielle pour les pauvres

(juillet 2020)


Covid et notre option préférentielle pour les pauvres

(Covid-19 reflection #4)


Nous ne devons jamais oublier que la planète appartient à toute l'humanité et est destinée à toute l'humanité;
le simple fait que certaines personnes naissent dans des endroits avec moins de ressources ou moins de développement
ne justifie pas le fait qu'ils vivent avec moins de dignité.
(Pape François Evangelii Gaudium 190)



Au moment où j'écris ces lignes, à la fin de juin pour publication le 1er juillet, certaines parties de l'Ontario ont commencé à sortir de la partie la plus profonde de l'isolement de Covid 19. Ce n'est pas le cas ici à Windsor-Essex. Nous restons à l'étape 1; notre taux d'infection plus élevé signifie que les entreprises et les services resteront fermés plus longtemps que dans d'autres régions. C'est un inconvénient, voire une difficulté, pour de nombreuses personnes dans ma région, mais il est nécessaire de garder tout le monde en aussi bonne santé que possible.

Covid 19, comme d'autres tragédies, a mis en évidence certains de nos meilleurs et de nos pires traits. Les gens ont pris soin de leurs voisins d’une manière qu’ils n’avaient pas pensé faire. Les travailleurs essentiels ont servi comme Saint-Vincent a demandé à ses disciples de faire «par la force de leurs bras et la sueur de leurs sourcils».

Mais à mesure que nous devenons impatients face aux contraintes pesant sur notre vie normale, il y a ceux qui blâmeraient les autres. Le taux d'infection élevé de Windsor-Essex est en partie dû à une épidémie dans l'industrie agro-agricole où des milliers de travailleurs d'autres pays sont embauchés chaque année pour travailler dans des fermes et dans les serres massives qui produisent une grande quantité de nourriture dans notre comté. Il est clair que les travailleurs temporaires malades ont été infectés ici même, dans le sud de l'Ontario. Presque tous étaient là bien avant Covid et tout nouvel arrivant a été mis en quarantaine obligatoire. Pourtant, nous entendons des commentaires blessants à propos de "ces gens" qui viennent ici quand "il y a des gens ici qui ne veulent pas travailler".

Les deux groupes ciblés dans des commentaires comme ceux-ci, les travailleurs temporaires et les chômeurs, sont des personnes auxquelles le pape François fait référence dans Evangelli Gaudium, c'est-à-dire que ce sont des gens avec moins de ressources que la plupart de nos pays.

La pauvreté est une question très compliquée, qu'elle se produise au Canada, dans nos propres collectivités ou dans d'autres pays. Nous ne pourrons peut-être pas résoudre la pauvreté, mais nous pouvons être gentils. La gentillesse est simple, fondamentale, une question d'aimer nos voisins, qu'ils partagent ou non nos langues, notre culture, notre religion ou même notre situation financière.

Jésus dit,
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme,
de tout ton esprit et de toute ta force.
Ceci est le premier de tous les commandements
Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là.
Sur ces deux commandements, toute la loi est basée.
Bénédictions à tous,
Denise

Coin de la Spiritualité

Réflexions mensuelles
par diacre John Girolami,
Conseiller Spirituel, CRON