La belle-mère de Pierre

(mars 2018)


En sortant de la synagogue,
ils se rendirent avec Jacques et Jean à la maison de Simon et d’André.
La belle-mère de Simon était couchée, ayant la fièvre; et aussitôt on parla d’elle à Jésus.
S’étant approché, il la fit lever en lui prenant la main, et à l’instant la fièvre la quitta.
Puis elle les servit.

Marc 1: 29-31



"Guérison de la belle-mère de Pierre" par Rembrandt

Dieu m'a tant donné et je suis profondément heureux de toutes les bénédictions de ma vie. Je n'ai jamais souffert de pauvreté, de violence, d'abus ou de dépendance. Il y a eu des temps et des moments de perte, mais par rapport à mes jours globaux ici-bas, ils ont été peu nombreux. Même au plus profond des jours les plus sombres, j'ai toujours su que mon Dieu est avec moi.

Beaucoup de larmes que j'ai versé ont été pour les souffrances des autres. Les Vincentiens voient beaucoup et entendent beaucoup de choses alors que nous nous efforçons de servir Christ dans ses pauvres. Ma vocation vincentienne m'a montré que la vie de tout le monde n'est pas une source de confort et de sécurité, tout comme elle m'a confirmé que je devais en faire plus.

L'histoire de la belle-mère de Pierre m'a frappé. Elle est une jeune femme souffrant d'une maladie grave et l'instrument par lequel Jésus accomplit un miracle. La société patriarcale ne la trouvait pas assez importante pour la nommer autrement que comme «belle-mère de Pierre», donc nous ne connaissons pas son nom et elle n'a d'identité que par l'homme qui a épousé sa fille. De cette façon, elle n'est pas différente de beaucoup de gens que nous, les Vincentiens, essayons de servir. La pauvreté et la toxicomanie, le statut racial et ethnique peuvent créer ce genre de non-identité dans notre pays et dans notre monde.

Jésus a choisi cette femme non nommée de petit statut. Il a tendu la main vers elle et l'a guérie, tout comme nous, les Vincentiens, devons tendre la main et offrir ce que nous pouvons guérir à ceux qui ont besoin de nous, surtout ceux que la société pourrait mépriser.

La guérison de la belle-mère de Pierre a une conclusion intéressante. Après que Jésus la guérisse, on nous dit: «Puis elle les servit.» Jésus lui rend sa vie, un grand cadeau, et elle répond en servant tous ceux qu'elle peut.

Jésus m'a donné une vie si généreuse. Comment ne pas suivre l'exemple de cette femme et servir tous ceux qui ont besoin de moi?

Denise

Coin de la Spiritualité

Réflexions mensuelles
par diacre John Girolami,
Conseiller Spirituel, CRON